Comment j’ai ENFIN trouvé ma voie.
- clthilde
- 13 nov. 2023
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 nov. 2023
- Ou comment j'ai appris à m'écouter et à sortir des attentes de la société -

Moi c’est Clothilde. J’ai 25 ans, et je rêve de donner du sens à ma vie. Comme je l’explique dans ma présentation « Qui suis-je ? », je n’ai jamais su quoi faire de ma vie, et ce, dès mon plus jeune âge. J’ai toujours laissé la vie et la simplicité décider pour moi, sans jamais prendre les choses en mains et sortir des chemins tout tracés. Pour plusieurs raisons, j’ai longtemps pensé que je ne pourrai jamais réussir dans les domaines qui me passionnaient, j'ai donc pris l'habitude de refouler mes rêves, de les enterrer bien profondément pour ne pas y penser. Une bien mauvaise habitude qui m’a évidemment éloigné de mes aspirations plus d’une fois.
Un jour, la vie a fait que je me suis retrouvée dans une situation assez confortable pour "tout plaquer" et prendre le temps nécessaire pour réfléchir à tout ça, rencontrer du monde, oser sortir de ma zone de confort... Et enfin penser à ce que MOI, je souhaitai réellement faire de ma vie, en dehors de toute croyance, de tout jugement extérieur et de tout chemin préétabli par la société. C’est donc après une longue période de travail sur moi-même, d’introspection… Que j’ai pu mettre le doigt sur ce pour quoi mon corps et mon esprit vibrent, ce pour quoi je suis faite, et ce qui me rend réellement heureuse.
Pour que tout soit plus clair et que vous compreniez plus exactement comment j'en suis arrivée à mon projet de vie, laissez moi vous expliquer le pourquoi du comment, d’où je suis partie, et les chemins que j’ai dû prendre pour arriver à cette « révélation ».
Mon cursus :
Après l’obtention d’un Bac Scientifique spé. Sciences de la Vie et de la Terre (parcours assez tumultueux d’ailleurs), j’ai décidé de sortir du monde des sciences après qu’un professeur m’ait bien fait comprendre que je n’étais pas assez douée dans ce domaine pour y réussir quoi que ce soit. Par facilité, j’ai donc décidé d’entrer en fac de langues et ai obtenu une licence de LLCER Anglais. J’avais un petit job étudiant à l’époque, je travaillais le week-end dans la grande distribution, en traiteur-charcuterie-fromagerie. Le rêve hein ? J’ai finalement choisi d’effectuer la dernière année de ma licence à distance, ce qui m’a permis de partir vivre 6 mois à l’étranger, et d’obtenir en même temps un Diplôme Universitaire FLE (Français Langue Etrangère).
Mon parcours professionnel :
Après mes études, je me suis orientée vers la traduction. J’ai ouvert une auto-entreprise pour proposer mes services, et ai ainsi travaillé pour une boîte d’experts à l’assurance. Cette activité ne m’ayant pas du tout plu, j’ai décidé de tout arrêter, de repartir à zéro et de tenter dans un tout autre domaine : le café. J’ai rapidement été embauchée dans un coffee shop coworking à Paris et y ai reçu une formation de barista. Bien que l’activité en elle-même ne me déplaisait pas, le cadre était si stressant que je n’y suis restée que quelques mois. Et encore une fois, je me suis retrouvée sur « le mauvais chemin ».
A alors commencé une longue période de remise en question, de doutes, d’interrogations et de profonde introspection. Qu’est-ce que je voulais réellement faire dans la vie ? Qu’est- ce qui me rend heureuse ? Qu'est-ce que je pourrai bien apporter au monde ? Qu’est-ce qui me tient réellement à cœur et qu’est-ce qui a du sens pour moi ?
Déjà à l’époque où je travaillais en tant que traductrice, j’avais ce sentiment que je devais revenir à quelque chose de plus brut, de plus primitif. Je le sentais dans mes tripes, il fallait que je retourne « à la source ». J’avais ce besoin de travailler avec les éléments, l’eau, la terre, le feu, l’air... D’être en contact direct avec la nature. Et à cette époque, j’avais trouvé l’activité parfaite : faire de la poterie. Mais de la poterie brute, comme on en faisait à l’époque médiévale par exemple. Avec peu de moyens, en utilisant seulement et simplement ce que la nature avait à nous donner. Cette idée m’avait suivi tout le long de mes (très courtes) carrières entamées. C’est donc tout naturellement que, suite à ma dernière démission, je me suis lancée dans la création concrète d’un atelier de poterie chez moi, et ai pris des cours pour apprendre à manier la terre. Mon but était d'ouvrir une boutique en ligne pour y vendre des pièces utilitaires brutes, au processus 100% naturel et entièrement faites par mes soins, du pétrissage de la terre à la cuisson. Mais après quelques cours avec une céramiste (que j’adore énormément !), et malgré mon amour pour cette discipline, j’ai vite compris que je ne pourrai pas faire ça tous les jours de ma vie… Une fois encore, ce n’était pas exactement ça que je voulais faire.
Au pied du mur :
Cette révélation m’a mis un coup, on ne va pas se mentir. Pendant des années, j’avais rêvé de ce métier, le fait de travailler dans un atelier « cocon », seule, à la maison, dans un lieu que j’aurai moi-même imaginé, agencé, en parfaite harmonie avec la nature. Tout était prêt, le business plan, l’organisation, j’avais le lieu, le tour à pied, la terre, les idées… Mais ça manquait de beaucoup de choses. Je savais que la nature avait du sens pour moi, mais ce n’était pas suffisant. Je voulais bouger, observer, avoir un contact direct avec le vivant… En réalité, à ce moment-là je me suis retrouvée perdue face à moi-même. Je ne savais plus du tout quoi faire. J’étais au point mort, sans métier ni job, sans idée, et sans réel rêve. Et c’est ici que le vrai voyage a commencé…
Introspection et recherches internes :
Premièrement, je tiens à dire que j'ai eu la chance de tomber sur de très bonnes personnes à ce moment-là. Une de mes connaissances proches était coach en reconversion professionnelle et m’a énormément aidé à me recentrer sur moi-même et à identifier mes aspirations via l’Ikigaï (équivalent japonais de la « joie de vivre » et de la « raison d'être », philosophie de vie visant à apporter une réponse à la fameuse question : « Pourquoi je me lève le matin et pourquoi ma vie vaut la peine d'être vécue ? »). Ce n'était absolument pas une période facile, je me suis retrouvée face à une montagne de peurs et de problèmes, beaucoup trop de notions à gérer d'un coup (je vous avais d'ailleurs partagé ma détresse sur Instagram à ce moment là), mais à l’issue de cet exercice psychologique, beaucoup de choses sont revenues à la surface. Je retrouvais petit à petit les choses qui me faisaient vibrer étant petite, et que j’avais inconsciemment étouffées car elles ne pouvaient constituer un « vrai métier ». Il s’agit de notions comme : la nature, l’aventure, l’exploration, le sport, la photographie, la musique, l’autonomie, la débrouillardise, les sciences naturelles, la découverte, les grands espaces… Comment tirer un « vrai » métier de toutes ses notions ? Et bien la solution, le créer. Et ne pas trop se prendre la tête !
Le début du projet :
Pas si simple de se dire : « ok, le métier de mes rêves n’existe pas, alors je vais le créer de toute pièce ». Surtout quand personne de ton entourage n’a vécu une telle remise en question, un tel détour professionnel. C’est difficile d’imaginer que ça puisse être possible. Mais en même temps, impossible pour moi de retourner dans le salariat de base et d’espérer m’y épanouir. Pour une fois dans ma vie, je veux tout mettre de mon côté pour réaliser mon rêve. Mais alors, qu’est-ce que « ce » projet ?
Un retour aux sources :
Tout comme mon projet poterie, j’ai ce souhait, ce besoin vital même d’évoluer dans un endroit naturel, de côtoyer la nature quotidiennement, de travailler avec elle et de la mettre en valeur. Pour ce faire, j’ai un petit peu chercher dans mes inspirations et j’ai pensé aux rapaces. Depuis toute petite, je suis fascinée par ces oiseaux, leur force, leurs capacités de vol, leur instinct, leur beauté, leur grâce… Chaque fois que j’en vois un dans un champ ou dans le ciel, je ne peux m’empêcher de rêver. Je veux en apprendre plus sur eux, leurs comportements, leur place dans l’écosystème. Et l’idée de les côtoyer de (très) près m’est venue. Pourquoi ne pas devenir fauconnière ?! J'admire cette activité depuis si longtemps, et elle regroupe absolument tout ce que ce cherche à avoir au quotidien dans ma vie ! Alors pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Tout simplement parce que, comme je vous le disais plus haut, j’ai longtemps refoulé mes rêves et aspirations par peur de quitter le droit chemin, de décevoir mes parents etc… Mais aujourd’hui, je sais qui je suis, ce qui me fascine, et ne peux me résoudre à changer de voie encore une fois. Donc c’est décidé, je vais devenir fauconnière. Je ne me fais pas d'idée, ça prendra le temps que ça prendra, mais pour la première fois de ma vie, j'ai un objectif, un rêve à réaliser. Quel plaisir de ne plus se sentir complètement perdue, d'être en phase totale avec soi.
Une passion pour l’image :
En parallèle, j’aimerai développer mes connaissances et capacités en photographie. J’ai longtemps été attirée par l’Image mais ne me suis jamais vraiment lancée par peur d’échouer. Un de mes nouveaux grands rêves est de partir en expéditions avec des scientifiques, spécialistes, aventuriers… Pour en ramener des images inspirantes/impactantes (photo et vidéos). Elles pourront par exemple prendre la forme de petites vidéos cinématiques, pour sensibiliser à l’environnement et à sa protection, ou pour montrer les différents aspects de notre planète, sa force (éruptions volcaniques, orages…), sa beauté (les couleurs des Gorges de Kakuetta, des galeries souterraines ou encore de la banquise), la liberté qu’elle a à nous offrir.
La fauconnerie pourrait être le point de départ de ce projet, cette activité me permettra de travailler avec les rapaces et de pouvoir faire tout un tas de magnifiques images sans forcément me casser la tête à trouver des sujets sauvages, sans avoir non plus à voyager loin pour rapporter des images qui vaillent le coup. Tout se complète !
Mise en route concrète du projet :
Parce que se lancer sans filet est tout bonnement impossible (surtout quand nos économies sont réduites à néant), j’ai décidé de commencer par chercher du travail. Parce qu’an un sans salaire, on le sent bien passer… Malgré le fait que je vous répète depuis le début de cet article que je ne veux plus me tromper de voie et que je veux absolument vivre ma vie de rêve, je me suis rendue compte que j’étais quand même obligée de passer par la case « job alimentaire » pour espérer voir mon projet naître un jour. Je suis donc actuellement à la recherche de ce petit job qui me permettra de financer mes prochains projets (qui arriveront très très vite!!!!). Mais je me sens bien, je me sens enfin sur le bon chemin, MON chemin.
Un esprit rassuré, un cœur serein :
Comme vous avez pu le lire, mon parcours est semé d’embuches, de doutes, de retours en arrière. J’ai longtemps hésité à virer totalement de bord, peut-être reprendre des études ? Ouvrir une auto-entreprise pour devenir graphiste freelance ? Me refermer dans la traduction ? Dans tous les cas, aucune de ses idées n’a abouti à quelque chose de concret et de durable car je sentais au fond de moi que ce n’était pas la bonne chose à faire. Toujours se fier à son instinct. Nous sommes des animaux, nous avons un instinct, et il est là pour nous guider à travers nos épreuves, nous protéger et nous ouvrir sur notre vraie nature. Toujours écouter son instinct.
Aujourd'hui, je ne me sens plus perdue. Et j'ai vraiment hâte de voir ce que l’avenir me réserve !
Bien sûr, la poterie reste quelque chose que j’aime pratiquer en loisir, tout comme l’art du café et du thé, la cuisine naturelle, l’artisanat primitif, la musique… Mais là où avant je voulais absolument faire de chacune de ces activités mon métier, il est rassurant de se poser et se dire que, même si je n’en fais pas mon métier, toutes ces activités restent en moi et constituent ma personnalité. Je ne suis pas seulement "fauconnière", je suis aussi barista, cuisinière, musicienne, potière... à mes heures perdues !
Dans cet article, je ne parle que de moi, c'est vrai. Mais n’y voyez pas là un récit purement égocentrique ! Prenez plutôt ce que vous avez à y prendre, peut-être que certaines choses vous touchent, vous parlent, vous inspirent pour votre vie à vous ?
Si j’écris ce texte, c’est bien sûr pour raconter mon histoire, mais c’est surtout pour vous partager mon expérience, mes doutes, et vous montrer qu’il est très important de vous écouter. Nous sommes tous capables de grandes choses, il faut savoir s’écouter et croire en soi pour arriver à ses fins.
J’espère que j’aurai pu en rassurer certains, vous faire vous questionner, sur vous, vos projets, votre vie. Le plus important est de trouver sa place sur cette planète, et de faire ce qui a le plus de sens pour soi. Nous sommes arrivés sur Terre sans notice, avec seulement la société humaine pour nous diriger, mais rappelez vous que nous ne sommes que des animaux, un « amas de cellules » comme j’aime le dire, rien ne nous oblige à suivre des obligations créer PAR l'humain, POUR l'humain. Ça n'a juste aucun sens. .. S'enfermer dans ce concept qu'est la société ne fera que de nous éloigner de notre la nature, de notre nature animale, biologique, et finira par tous nous tuer à petit feu. Gardez en tête qu'absolument rien ne nous impose d’aller dans telle ou telle direction, de faire telle ou telle chose, de telle ou telle manière. Si on prend assez de recul, on se rend facilement compte que seule la nature donne vie. La source, l'essentiel du monde, de notre monde, c'est la nature. Et tout ce que nous avons à faire, c’est de profiter de notre vie sur cette belle planète qui nous donne tant, et de le lui rendre de notre mieux.
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